Entrée en vigueur le 1er janvier 2022, la nouvelle règlementation environnementale RE 2020 se traduit déjà concrètement dans les modes de construction (isolation) et les systèmes énergétiques (chauffages). Les évolutions les plus exigeantes sont à venir.
Pour améliorer la performance énergétique et baisser les consommations des bâtiments neufs, la RE2020 insiste sur la performance de l’isolation. Le renforcement des exigences sur l’indicateur de besoin bioclimatique (Bbio) incite à la construction d’ouvrages disposant d’une meilleure isolation tout en maintenant le niveau de confort été comme hiver. « Il sera possible de rester dans la majorité des cas sur de l’isolation thermique par l’intérieur, estime Nathalie Tchang, directrice du bureau d’études Tribu énergie, dans le cadre d’EnerJ-meeting Paris 2022. Mais il faudra plus d’épaisseur d’isolant, soigner l’étanchéité à l’air, les ponts thermiques et trouver un meilleur compromis entre parois opaques et vitrées. »
S’agissant du seuil d’émissions de gaz à effet de serre lié aux systèmes énergétiques, la règlementation a opté pour une transition douce entre 2022 et 2025. Ainsi, si le chauffage 100% gaz est banni dès cette année en maison individuelle (au profit de la pompe à chaleur), il reste admis en logement collectif d’installer les chaudières au gaz individuelles. L’installation d’une chaudière gaz collective doit en revanche obligatoirement passer par le renforcement de l’enveloppe des bâtiments. Quant au chauffage à effet joule, il est dans la majorité des cas sauf si l’ouvrage est très compact, situé en zone chaude ou particulièrement bien isolé.
En 2025, 2028, puis 2031, le renforcement progressif de la règlementation (sur les émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie) aura pour effet d’exclure l’installation de chaudières gaz individuelles en collectif. Elles devront être remplacées par « des systèmes hybrides tels que la pompe à chaleur ou le raccordement à des réseaux de chaleur vertueux ». La véritable révolution de la RE 2020 est attendue avec l’introduction de l’analyse du cycle de vie du bâtiment, tenant compte du poids carbone des matériaux et équipements employés. Le seuil d’exigence sera évolutif jusqu’en 2031.
Chiffre : 44%
En France, le secteur du bâtiment représente 44 % de la consommation d’énergie et près de 25 % des émissions de CO2.
Sources :
Ecologie.gouv.fr : www.ecologie.gouv.fr/reglementation-environnementale-re2020
Actu-environnement : www.actu-environnement.com/ae/news/batiment-facade-element-mejeur-decarbonation-ifpeb-carbone4-40383.php4